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Une blague sur le « Parti communiste » déclenche une enquête de sécurité nationale en Corée du Sud

Une banderole a donné lieu à des accusations d'espionnage.

Une photo d’un groupe d’individus coréens sous une bannière du « Parti communiste » a déclenché une enquête de sécurité nationale en Corée du Sud.

L'image, qui a récemment circulé sur Internet, montre une vingtaine de personnes, dont des enfants, debout sous une banderole sur laquelle on pouvait lire « Premier camp d'été familial du Parti communiste coréen ». La photo s'est rapidement répandue sur les communautés coréennes en ligne et de nombreux citoyens ont alerté les autorités en déposant des plaintes pour espionnage.

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La bannière en question | Hankyung

Le jeudi 22 août, la police du Jeolla du Sud a confirmé aux médias locaux qu'une enquête avait été ouverte suite à ces plaintes. D'après la photo elle-même, les autorités ont déterminé que l'incident s'était produit entre le 4 et le 6 août dans une maison d'hôtes de la province du Jeolla.

Une enquête plus approfondie a cependant révélé que le groupe était loin d’être un collectif d’espions. Les individus ont été identifiés comme étant des membres d’un groupe local de collecte d’argent et leurs familles qui passaient leurs vacances d’été ensemble. La bannière « Parti communiste », selon les autorités, était une blague interne au groupe, se moquant de leur processus de prise de décision. Le surnom a été utilisé par l’un des membres comme accessoire de plaisanterie.[wasfarfromacollectiveofspiesTheindividualshavebeenidentifiedasmembersofalocalmoneypoolinggroupandtheirfamilieswhowereenjoyingasummervacationtogetherThe“CommunistParty”banneraccordingtoauthoritieswasaninsidejokeofthegrouppokingfunattheirdecision-makingprocessThemonikerwasbroughtbyoneofthemembersasagagprop

Bien que la Corée du Sud soit un pays libre et démocratique, même les références au communisme ne sont pas faciles à traduire. Le pays étant techniquement toujours en guerre avec le Nord, de nombreux cadres juridiques et politiques ont été mis en place pour restreindre toute forme d’association avec « l’ennemi ». La loi sur la sécurité nationale de la Corée du Sud, adoptée en 1948, fournit la base pour punir les membres et les partisans des « organisations anti-étatiques » ainsi que ceux qui « louent » ou « encouragent » des entités considérées comme des ennemis de l’État. La loi n’interdit pas explicitement le communisme, mais elle est suffisamment vague pour permettre aux dirigeants autoritaires de la Corée du Sud d’utiliser l’étiquette de « communiste » pour réprimer la dissidence.

Toutefois, selon les experts juridiques, dans la Corée du Sud d'aujourd'hui, les partis qui promeuvent ouvertement les idéaux communistes ne sont pas susceptibles d'être poursuivis en vertu de la loi sur la sécurité nationale, car elle est appliquée avec beaucoup plus de retenue.

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